
Les statistiques morbides qui sont les nôtres, dénombraient jusqu’ici à plus de 200 les militants de la CGT en Seine-Maritime, assassinés sous le joug nazi pendant la guerre 39/45.
On pourra relire d’ailleurs, avec intérêt les numéros du Fil rouge publiés à cet effet: le numéro 19 du printemps 2004, mais aussi le n° 52 sur la libération de Rouen, et le monde du travail au Havre pendant la guerre, de l’automne 2014 ou encore le n° 55 sur les profiteurs de guerre en juin 2015 notamment.
Le travail de nos camarades havrais augmente ce chiffre.
Cet important travail de recherche de nos adhérents Pierre Lebas,Luc Bourlé (tous deux membres du Conseil d’ administration de l’ IHS Cgt76) et de Roland Ricouard ou Thierry Leballeur, les a conduit à contacter 23 villes de France, de Bourganeuf à Plougasnou, en passant par St Jacques de la Lande ou Sainte-Florence.
Ils ont ainsi retrouvés 212 nouveaux noms qui complètent la liste des militants et adhérents de la Cgt déjà recensés précédemment.
Nous découvrons pour certains leurs visages, puisque seulement 42 d’entre eux non pu être récupérés pour l’instant.
On notera au passage la volonté des auteurs de souligner la présence des femmes dans la résistance, souvent restées dans l’ombre.
En relisant ces pages, chacune, chacun d’entre nous en tirera les enseignements qui leur sont propres. Mais tous nous comprenons mieux que plus que jamais, dans ces périodes de reculs sociaux, de résurgences de racisme et d’intolérance,de montée des idées d’extrême droite, plus que jamais, la vigilance s’impose, les explications politiques aussi.
Il ne faut pas laisser s’installer l’intolérance et le chacun pour soi. L’idée que ça pourrait aller mieux demain avec un fort taux aux prochaines élections de la droite extrême ! Nos camarades, par leurs luttes, leurs sacrifices nous ont monter que c’est tout le contraire et que la fatalité n’existe pas.
Comme l’écrivait en 2004, Serge Laloyer dans le Fil rouge n° 19, déjà cité: << Les rédacteurs de ce numéro du "Fil rouge" n'ont pas seulement voulu écrire une page d' histoire.Ils ont voulu montrer aux jeunes générations que le combat pour la paix, contre le racisme, pour l'indépendance nationale et pour l'amitié entre les peuples, est partie intégrante du combat syndical au même titre que le combat social >>
Félicitations à nos camarades du Havre de poursuivre ce combat pour l’histoire.
La plaquette peux être retirée à l’Union Locale CGT du Havre ou auprès des militants de l’ IHS Cgt 76.