L’histoire de la classe ouvrière appartient aux ouvriers. « Pas à ses adversaires qui tentent de s’approprier l’histoire du mouvement ouvrier en la manipulant, en la falsifiant dans
un but purement propagandiste. » Le syndicaliste cégétiste Dominique Ben pose les jalons de l’Institut d’histoire sociale CGT du Douaisis et environs (IHS Cgt) un nouveau-né. La direction de l’Union locale CGT de l’arrondissement de Douai (celle présidée par Yves Quignon en opposition avec l’« historique » présidée par Philippe Nalewajek) a pris la décision de soutenir sa création.
Son objet ? « Être un outil montrant l’intérêt que l’Union Locale porte à la connaissance historique, intérêt pour l’histoire de notre organisation et de notre mouvement ouvrier, bien entendu, et aussi plus largement pour l’histoire des faits et des mouvements sociaux », précise t- on à la CGT. Dans les faits, l’IHS va sauvegarder, classer, valoriser les archives de la CGT douaisienne, et inviter les syndicalistes cégétistes ayant des mandats dans les entreprises à en faire de même dès à présent.Le matériel est considérable.
« Il paraît évident que l’implantation de l’usine Renault fait partie du mouvement social, économique et politique du Douaisis dans le cadre de la reconversion du bassin minier, témoigne Dominique Ben. L’arrivée de Renault, alors nationalisé, s’est faite grâce à la mobilisation du monde du travail, soutenu par la CGT et des élus politiques, notamment du PCF comme, sans être exhaustif, le conseiller général Georges Hage (devenu par la suite député) et des anciens dirigeants syndicalistes de la CGT mineurs comme Henri Martel, Émile Roger et Arthur Ramette de la
CGT métallurgie, tous devenus députés.
» L’IHS mettra ses archives « à disposition des militants syndicaux, des travailleurs, des étudiants et de toutes organisations syndicales et organismes intéressés à l’histoire sociale. » Il coopérera avec les associations, assemblées territoriales et organismes « dont les orientations et
activités sont en conformité avec nos objectifs. Nous entretiendrons notamment des relations avec les instituts CGT d’histoire locale constitués, avec des historiens, des chercheurs et des universitaires. »
Bienvenu donc à ce nouvel Institut CGT, pour notre part, nous sommes prêt a échanger avec lui, comme nous échangeons avec les 62 autres Institut, départementaux ou nationaux.