La Société des études robespierristes (SER) organise du 18 au 20 septembre un important colloque à vocation historique à l’ Assemblée nationale, à l’initiative du club parlementaire des Amis de l’Incorruptible et de trois universités dont celle de Rouen. C’est notre ami Michel BIARD, professeur à l’ Université de Rouen, Président de la SER qui en est un des initiateurs. On retrouvera dans le journal l' »HUMANITÉ » du vendredi 19 septembre, un intéressant article de Michel BIARD qui présente ce colloque et qui déclare notamment:<< Les derniers siècles, en France comme ailleurs, n’ont pas été avares en « affaires » lesquelles ont régulièrement nourri les discours de l’ extrême droite et l’antiparlementarisme (même si celui-ci a aussi d’autres motifs). En 2014, le thème du « tous pourris » fait de nouveau florès, pour le seul avantage du Front national, mais aussi avec une grave conséquence pour la démocratie représentative: la progression spectaculaire du nombre des abstentionnistes. Une démocratie peut périr de mort violente comme en 1940, mais il faut combattre également les maladie de langueur susceptibles de l’emporter>>.
On pourra trouver le programme du colloque » Vertu et politique: les pratiques des législateurs (1789-2014) » sur le site de la Société des études robespierristes (http://ser.hypotheses.org/133).
Parmi les questions abordées dans ce colloque:
Comment concevoir et encadrer l’engagement d’un citoyen au service du souverain? Pour garantir son désintéressement, faut-il limiter ses pouvoirs, le nombre de ses mandats, la durée de son engagement? Jusqu’où la parole et le geste du député sont-ils libres, couverts par une immunité? Doit on inférer du cas de députés corrompus ou vénaux pour jeter le discrédit sur tous? etc..
QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES:
1789, la vertu publique est établie comme une nécessité.
1792, le 22 septembre, la naissance de la République confirme et renforce cette conviction; l’entrée dans un régime d’exception, en 1973 ne la fait pas disparaitre.
1794, le 28 juillet, Maximilien Robespierre, décrété hors la loi, est exécuté sans procès. Il est amené en charette sur la place de la Révolution en compagnie de son frère et de Saint Just pour y être guillotiné.